lundi 29 juin 2009

Coréens 3 royaumes

J'ai attaqué une nouvelle armée pour l'Art de la Guerre. Et n'étant pas fixé sur mes armées antiques, je suis parti sur du Coréen 3 royaumes. Parce que K.H Ranitzsch m'avait mis l'eau à la bouche sur ce sujet (ainsi que Angus McBride avec une superbe illustration dans "The Army of Tang China") et parce que je suis bien branché extrême-orient. Et pour couronner le tout, Alain Touller avait sorti de superbes références coréennes dans sa gamme 15mm.
Voilà donc la première phase avec 3 socles de cataphractes (il me reste à les peaufiner et à faire les socles...). Ce sont des figurines Touller sauf les généraux qui sont des Chinois Essex. Pour ajouter à l'effet de masse, je les socles en 40 x 40mm avec 4 cavaliers par socle (décalé). J'aime bien l'effet produit...
Il existe peu de sources disponibles en français sur les armées coréennes des 3 royaumes. Et il existe peu de sources (quelque soit la langue) concernant plus spécifiquement le royaume de Koguryo avant qu'il ne soit intégré au royaume de Silla en 668. C'est pourquoi Hervé Caille a bien eu raison de réunir les trois royaumes en une seule liste.
Il existe un excellent article de K.H Ranitzsch, en 3 parties, dans le périodique anglais Slingshot (n°234, 235 et 236) et, en français, les Cahiers d'études coréennes de Maurice Courant.

Les armées coréennes étaient divisées en
"bannières", au nombre d'une dizaine au VIe siècle pour le Silla et une quinzaine, à la fin du VIe siècle, lorsque ce royaume absorba ses deux rivaux (Paekche et Koguryo).
A partir du début du VIIe siècle, les coréens s'inspirèrent énormément de la Chine pour l'administration du pays et l'organisation militaire. Il n'est donc pas improbable que, comme leur homologues chinoises, les unités coréennes aient comptées un millier d'hommes (comme le croit Ranitzsch). j'en suis moi aussi persuadé.


Enfin, à l'imitation de la cavalerie lourde de l'armée Sui qui tenta d'envahir la Corée en 612, les unités coréennes se distinguaient par une couleur distinctive. Il existait 9 unités de la garde (que l'on peut appeler "bannières" ou "ligues") à la fin du VIIe siècle : les bannières verte, violette, blanche, pourpre, jaune, noire, glauque (ou jade), rouge et bleue. Les bannières de ces unités avaient une bordure de cette couleur et leur équipement aurait été liséré de cette même couleur. Les chinois faisaient de même à cette époque. Pour la couleur de fond de la bannière, je me suis donc inspiré des usages chinois, qui distinguait par une couleur et un animal le corps d'armée (bleu ou vert et dragon pour l'aile gauche, blanc et tigre pour l'aile droite, rouge et phoenix pour l'avant-garde, noir et tortue pour l'arrière-garde, jaune et dragon pour le centre).
Ranitzsch ne parle pas des couleurs des autres unités mais Maurice Courant en liste plusieurs. Il parle notamment de 6 "camps" : la "Grande bannière" (bordure de la bannière violette et blanche), la bannière précieuse (bordure bleue et rouge) et les bannières de 4 provinces dont 3 sont celles du Koguryo (bordures de bannières jaune et bleue, verte et blanche, une autre verte et blanche, blanche et violette). Enfin, il liste nombre d'autres bannières sans que l'on sâche à quelle époques elles sont apparues. Elles ont en général une bordure de deux couleurs (violet et vert, jaune et verte, jaune et noire ...).

vendredi 26 juin 2009

Le Guerrier de Rome (suite et fin)

J'ai fini ce livre passionnant. Bien sûr Doura-Europos fini par tomber aux mains des sassanides, comme ce fut le cas et le héros parvient à s'échapper...
Et l'épopée de Palmyre, ce ne sera pas pour le second mais le troisième volet de la trilogie (même pas encore paru en anglais) : Lion du soleil.
On y apprend énormément de choses, dans ce bouquin. Sur la poliorcétique entre autres. Par ailleurs, l'auteur est parti d'un héros ayant réellement existé, qui s'appelait Ballista mais dont on sait en fait peu de choses, sinon qu'il s'est illustré en orient à cette époque.
Excellente initiative, l'auteur a ajouté une postface historique, avec bibliographie, pour dresser le cadre historique de l'œuvre. On s'aperçoit ainsi que l'auteur est un historien (il enseigne l'histoire à Oxford). Ceci explique pourquoi il connait si bien son sujet !
Je ne résiste pas à la tentation de citer un mot sympathique de l'auteur sur ses inspirations : "Tout auteur de romans historiques qui affirme n'utiliser que des sources contemporaines et des études universitaires, ment. Tous les auteurs de romans historiques lisent d'autres auteurs de romans historiques."
Enfin, pour finir, je conseille vivement ce livre, notamment à ceux qui ont été passionnés par l'Osprey de la collection Warrior, très bien réalisé : "Imperial Roman Legionary AD 161-284"... on y suit en effet au jour le jour les combats de la Legio IV Scythica et de la cohors XX Palmyrenorum qui étaient en garnison à Doura-Europos lors du siège...


mercredi 24 juin 2009

Me suis pris une tôle...


Si j'ai quelques armées que j'arrive à bien manipuler en médiéval, ce n'est pas le cas en Antique. Et comme j'aime bien la manœuvre, j'ai encore testé hier soir une armée de nomades avec cataphractes : les Sien-Pei.
(N'ayant pas pris de photos, je vous colle des prises de vue de cataphractes Parthes utilisés pour l'occasion...)

J'avais deux corps de 3 cataphractes impétueux + 4 cavaliers légers arc et 1 corps de 2 cataphractes + arbalétriers médiocres + 2 LI arc.
2 LI arc et 2 levées étaient répartis dans les deux premiers corps.
En face, Ludo jouait Greco-indien avec 3 éléphants indiens, 2 phalanges, des unités mixtes... il a l'initiative et me pourrit complètement le terrain. J'arrive à enlever un terrain mais la table est coupé en deux par trois terrains sur les deux secteurs centraux. Bref, c'est la m...
Ludo concentre toute son armée sur moins de la moitié de la table... bien appuyé sur ces terrains difficiles et accidentés.
Je colle au milieu mon corps d'arbalétrier et un corps de cataphractes + cavaliers légers de chaque côté (sachant que je place mes corps avant lui). Je n'ai pas constitué de corps assez petit donc la marche de flanc est exclue... C'est pas terrible, mon déploiement, mais j'espère encore pouvoir refuser l'aile gauche qui fait face à toute l'armée de Ludo et renverser le front à 90° (en plaçant mes cataphractes entre les deux terrains du centre (sur à peu près 6 UD de long).

Le sort en décidera autrement... Ludo a encore l'initiative. Il avance sa ligne.
A mon tour, j'envoie mes cavaliers légers de gauche (qui sont face à rien) contourner complètement la ligne ennemie (pour essayer de contourner sa cavalerie et aller prendre les bagages... mais il me faudra traverser une colline escarpée !). Les cataphractes de ce corps viennent se placer à 90° entre les deux terrains difficiles/accidentés.
Au milieu, mon corps d'infanterie fait pivot sur le terrain accidenté (broussaille).
Je vais perdre la partie à gauche. Parce que j'ai juste oublié un petit détail... même si j'ai des généraux compétents pour manoeuvrer mes colonnes de cataphractes, ces derniers sont impétueux et se manoeuvrent très difficilement. Je laisse un cavalier léger greco-indien manoeuvrer face à deux cataphractes en oubliant qu'ils sont impétueux. Du coup, j'oublie de garder les points nécessaires pour les retenir et c'est la catastrophe. Ils doivent charger les LC qui esquivent et... ils se retrouvent çà charger la phalange !
Sur ma gauche, j'ai envoyé mes LC scotcher la ligne ennemie et j'ai commencé à rappatrier ma colonne de cataphracte vers mon aile droite. Mais ils se trainent.
En face, Ludo à concentré ses 3 éléphants dans un même corps, il les positionne pour rentrer dans mes cataphractes. Ce sera ensuite le château de cartes. Réticent à laisser les deux cataphractes qui ont chargé la phalange sans soutien je fais faire un quart de tour à l'autre colonne de cataphractes. Bref, "engoncé" comme je suis, je n'arrive pas à éviter les éléphants et la phalange qui vont faire un massacre.
Bref, j'ai vraiment du mal avec les armées impétueuses, il faut que je revienne aux armées manoeuvrables qui sont plus adaptées à mon tempéramment !!! Mais bravo à Ludo qui a très bien joué.

lundi 22 juin 2009

De la bonne lecture...


Petite intermède... parlons un peu lecture.

Je me suis plongé dans "Le Guerrier de Rome", roman historique anglo-saxon de Harry Sidebottom qui vient de paraître. C'est un roman en plusieurs tomes et ce premier volume a pour titre "L'orient à feu et à sang".

Cette œuvre passionnante (que je n'ai pas encore terminée) nous plonge dans les temps troubles de l'empire romain, en 255 après Jésus-Christ. Ballista, le Dux Ripae, qui est un ancien guerrier Angle, est chargé de fortifier la ville d'Arété sur l'Euphrate, contre les Sassanides. Arété est en fait l'ancien nom de Doura-Europos, qui fut prise par les Sassanides après d'âpres combats en... 256 après JC. Ce siège est aujourd'hui bien connu grâce aux fouilles qui ont révélées de nombreux trésors relatifs à cet évènements...

C'est un roman très bien écrit, avec humour, qu'il est difficile de lâcher. Harry Sidebottom connaît parfaitement son sujet ; On y apprend (ou ré-apprend) énormément de choses sur les armées romaines et sassanides. Même si l'auteur n'a pas intégré les nouvelles théories sur l'infanterie sassanide (qu'il considère comme une arme secondaire formée de paysans peu entraînés... en tous cas, à mi bouquin...). La description de Doura Europos y est fidèle. Mais la description de la cavalerie sassanide est directement empruntée à Ammien Marcellin... "A perte de vue, ce n'étaient que des hommes en armures montés sur des chevaux caparaçonnés. Certains ressemblaient à des statues animées, hommes et chevaux couverts de plaques de fer, masques de fer dissimulant toute humanité" et donc d'un témoignage du IVe siècle... Ceci dit, j'applaudis des deux mains ce parti pris d'écriture qui, s'appuyant sur de tels témoignages, nous plonge réellement au coeur de ce drame historique...

mardi 16 juin 2009

Tournoi de Lyon (suite et fin)

Suite et fin de l'épopée de Djelal Ed-Dîn et de ses valeureux Khwarezmiens...

Ce Dimanche 15 s'avère une dure journée. Je vais commencer par affronter le vainqueur d'une autre poule : Jean-Baptistes (dit "montagne de crâne") et ses terribles mongols. Une armée encore plus mobile que la mienne, composée ainsi : un corps de 4 cavaliers moyens arc et 2 cavaliers légers, un corps de 4 cavaliers lourd arc élite et 2 cavaliers légers arc et un corps de 4 cavaliers lourd impact Khitan et 2 cavaliers légers arc. Plus 2 Levées pour protéger les bagages.
(Une photo du tournoi, grâce à Stéphane... je suis au fond à gauche...)

Il gagne l'initiative et choisit un terrain steppe. Je déploie un de mes deux corps lourds face à son corps "moyen/léger" qui est placé juste devant une broussaille, mon corps lourd avec éléphant au centre face à son corps de Khitan et mon corps léger à droite, dans les broussailles et les collines face à son corps d'élite.
Mon plan : concentrer mes troupes sur son corps moyen qui a peu d'espace de manœuvre, pendant que mes deux autres corps retiennent le reste... Bien sûr, face à du mongol très manoeuvrable, et surtout face à JB, c'est plus facile à dire qu'à faire !
Je ne sais pas qui gagne l'initiative... il me semble que c'est JB mais il fait beaucoup de "1" sur ses commandements. Du coup, mon corps lourd de l'aile gauche peux sauter à la gorge de son corps moyen (son aile droite) qui recule, et se trouve coincé entre le bord de table et la brousaille. Il a démonté deux unités en archer moyen dans la broussaille, il lui reste donc deux unités de cavaliers moyens et deux de légers encore montés, face à mes 5 lourds + 1 léger.
Sur mon aile droite, j'avance mes cavaliers légers et mes LI (en bordure d'une ravine pour le ralentir.
Au centre c'est plus compliqué. Je m'adosse à la ravine qui est tombée au milieu (à 40/50 cm du bord de droite) et qu'occupe les 3 LI arc. J'ai démonté 3 cavaliers lourds mais du coups, JB a démonté ces 4 cavaliers de la garde en face. Erreur d'anticipation, j'aurais dû en démonter 4... j'ai posé mon éléphant derrière de façon à ce qu'il manœuvre pour se trouver face à ses Khitan. Mais bien sûr, il va manœuvrer ses Khitans, d'abord sur ma droite, puis retour vers ma gauche... évolutions qui vont me coûter très cher en PC pour manœuvrer la bête. Celle-ci finira d'ailleurs par passer par un petit espace à découvert... et se verra rapidement infliger des pertes au tir ! Au centre, JB concentre donc ses lourds démontés et use les miens au tir. Il concentre sur mon aile droite 4 cavaliers légers qu'il manœuvre superbement pour affaiblir mon corps léger au tir tout en se mettant hors de portée des miens. Il réussit systématiquement à concentrer 2 LC sur 1 de mes LC... Bref, je prends beaucoup de pertes. Mes tirs, en retour, sont moins efficaces. Mais surtout, il parvient dans la majeure partie des cas à rallier ses troupes pour remonter leur cohésion au maximum. Je suis à mon tour moins heureux sur mes jets de ralliement...

Mais revenons à mon aile gauche, là où j'ai décidé de porter mes efforts...
Ma ligne de bataille presse son corps moyen qui se réfugie en "L" (la grande branche du L étant face au bord gauche de la table) dans la broussaille. Il reste plus d'un UD entre le LC arc au bout de la grande branche du L et son bord de table. Ce sont ses archers démontés qui forment la petite branche du L face à moi. Je masque les deux archers avec un cavalier léger et j'envoie 5 cavaliers lourds tirer sur ces cavaliers. Plus tard, je détacherais même les deux cavaliers (encore montés) du corps du centre pour venir soutenir le léger contre ses deux archers. Dans les faits, ce sera la catastrophe... Ma ligne composée de 4 cavaliers lourds arc élite explose face à ses 2 cavaliers moyens arc élite et son cavalier léger (ce dernier étant débordé explosera héroïquement son vis à vis puis affaiblira un second venu le remplacer...). Il survivra même à la bataille ! le reste de la cavalerie affaiblit au tir ses archers démontés que JB arrive le plus souvent à rallier ! De mon côté, j'essuie des pertes et je râte systématiquement mes jets de ralliement. Une belle adresse tactique de JB plus quelques 6 / 1 en sa faveur sur les combats de mélée, viendront à bout de mon offensive et de toute mon armée. Malgré ma malchance aux dés (ou sa chance à lui) la maîtrise de JB serait de toute façon sûrement venu à bout de moi. Sincèrement, j'ai appris comment bien utiliser des LC avec lui... ce qui est une de mes faiblesses !
Bref, défaite des Khwarezmiens (et "montagne de crâne") face au futur vainqueur du tournoi.

La cinquième et dernière partie me verra opposé aux teutoniques de Yves Blanc. Là encore, je ne suis pas fier. Heureusement pour moi, il a constitué son armée avec deux corps de pietons et un corps de chevalier, ce qui va me permettre de tenter une manoeuvre comme celle que j'ai appliquée face aux Grandes compagnies... J'ai l'inititative : je pose mon corps léger sur mon aile gauche (les LI embusqués dans une brousaille) face à une broussaille (avec embuscade) et quelques cavaliers légers javelot. Je place le corps lourd avec éléphant au centre face à un corps de pietons lourds puis mon autre corps lourd, avec 4 unités démontées, face à un corps de 6 chevaliers (dont 3 teutoniques) et 2 cavaliers légers arc. La (petite) dune obligatoire est tombée au centre (je la pose à 40/50 cm du bord droit de la table) et sépare mes deux corps lourds.
Je vais réussir à "scotcher", durant cette partie, les deux corps de fantassins avec mon corps léger et 4 cavaliers lourds (plus tard 3). Le reste va tenter de venir à boutt des chevaliers. Pendant que l'éléphant rapplique sur mon aile droite, un cavalier lourd va venir menacer le flanc (son flanc droit, gauche pour moi) de sa ligne de chevalier et réussir à en détacher un... il n'en reste plus que 5 de front ! Je parviens à glisser mon éléphant entre deux fantassins démontés. Mais il va judicieusement essayer d'éviter l'éléphant, en le masquant avec un chevalier teuronique, et taper ma ligne avec les 4 restants + 2 LC (contre 3 khwarezmiens démontés, un monté et un LC). Il me déborde donc sur ma droite, je le déborde (par l'éléphant) sur ma gauche et il me reste un cavalier démonté à gauche de l'éléphant qui va s'en prendre à son chevalier détaché avec le support d'un cavalier de l'autre corps.
Mais, disons le dès maintenant, le valeureux Yves va voir toutes ses tentatives de résistance scandaleusement handicapées par une série de "1" exceptionnelle. Cette série de mauvais jets, qui ne s'arrêtera qu'avec la fin de la partie, fût aussi pénible pour moi, que pour lui. Je salue donc tout particulièrement la bonne humeur qu'il a su garder (je ne suis pas sûr que j'aurais pu rester aussi souriant que lui avec une telle deveine !). Qui plus est, quitte à "s'enfoncer", lorsque la ligne de chevaliers parvient (bien affaiblie donc) à charger ma ligne, c'est lui qui me souligne que mes fantassins démontés bénéficient du +1 de support ! Ce que Hervé confirme...
Bref, arrêtons là, sa ligne va voler en morceaux, malgré un 6/1 en sa faveur qui lui permet de volatiliser dès le premier tour de combat un de mes Khwarezmiens démontés... ce sursaut d'orgueil (de son dé) ne suffira pas à renverser la vapeur.
Pour souligner le tout, sur mon aile gauche, sa cavalerie légère tente une charge (un peu hardie à mon sens !) sur mes deux cavaliers légers appuyés sur leur gauche par une broussaille (avec mes LI) et de l'autre par mes 4 cavaliers lourds restés au centre... Il y va tout de même, j'esquive... je fais 1, il fait 6 et... il me prend mes cavaliers de dos. Il a le javelot mais ses deux unités avaient déjà pris une perte au tir. Croyez le si vous le voulez mais... je réussis à lui volatiliser un de ses deux LC (alors que je suis pris de dos !). Et je détruierais la seconde unité au tour suivant qui verra la fin de la partie avec une dernière victoire pour mes Khwarezmiens.
La "poisse" de Yves laissera tout de même un gros goût d'inachevé à cette partie. Mais je suis tout de même content d'avoir réussi ma manoeuvre. Et surtout un grand merci à Yves qui est un adversaire avec qui c'est un vrai plaisir de jouer (il joue rapidement, il a de l'humour... et il reste stoique malgré la malchance !).

Voilà pour ce superbe tournoi... et voilà la photo. Je finis donc 3ème avec 3 victoires, 1 nul et une défaite. je dois tout de même dire que l'armée Khwarezmienne est un peu trop puissante. Avec 10 cavaliers lourds qui démontent (que je répartis en 2 corps) en du "fantassin lourd, arc, élite, support" qui ne craint rien du tout, toute erreur de placement est facilement rattrapable. Il n'est donc pas nécessaire d'être un bon joueur pour faire des résultats honorables avec une telle armée ! Par contre, je me pose sérieusement la question de l'utilité de l'éléphant. Il consomme énormément de PIPs (d'autant plus qu'il est dans un corps de montés) et, même si il tape fort au premier tour, il a rarement eu une cible pour pouvoir agir par la suite autrement qu'en débord. Sa vulnérabilité au tir peut être palliée en lui adjoignant un LI mais, je l'ai perdu deux ou trois fois lors de ces 5 parties en combat frontal (débordé une ou deux fois, certes). Enfin, surtout, vu l'efficacité des cavaliers démontés face aux chevaliers, ses forces ne comblent plus ses faiblesses. Par ailleurs, j'exclue de le mettre dans le corps léger, ce qui le situerait systématiquement sur une aile et donc une fois sur deux à l'opposé de là où il pourrait être utile...
En tous cas, une armée très efficace... le temps qu'Hervé revoit ça ! en effet, l'histoire des Khwarezmiens attesterait (selon les listes DBM) la démonte de ces cavaliers qu'une fseule ois (en 1221). Et pour ma part, je ne retrouve même pas trace de cette démonte dans l'histoire officielle de Djelal Ed-Din... son biographe parlant de charges héroiques de cavalerie durant la bataille de l'Indus ainsi que durant les victoires qui ont précédées cette glorieuse défaite face à Gengis Khan!

lundi 15 juin 2009

Retour de Lugdunum


Bon, après une longue absence, je profite du retour de mon tournoi de Lyon pour faire un petit bilan...

Mon armée de Khorezmiens / Khwarezmiens a fait, ma foi, bonne figure. J'ai fini 3eme de la poule médiévale. Elle s'est en fait révélée encore plus puissante que je ne pensais par un point de règle (dont je n'ai bénéficié qu'à la dernière des 5 parties puisque mon aimable adversaire me l'a pointé à ce moment là) : lorsque les cavaliers Khwarezmiens démontent, ils démontent en "Fantassin lourd, élite, arc" comme je l'ai déjà dit. Comme ils démontent en "Fantassin Lourd", j'en ai déduit qu'il ne bénéficiaient pas de la capacité "support" qui bénéficie aux archers. Eh bien si ! ils ont l'arc, donc ils bénéficient de "support" ! Bref, lorsqu'ils sont démontés, après avoir affaibli les chevaliers ou cavaliers qui les ont chargé par quelques pertes au tir, ils ont +1 contre les montés +1 pour le support soit l'équivalent du chevalier en face (+1 contre tous et +1 de l'impact) !
Mais point, Hervé Caille en a convenu, rend le tout un peu trop puissant... peut-être à revoir donc !

Pour revenir à Lugdunum 2009 : excellent trounoi, très agréable, accueil excellent, bref, le plaisir total (bon il faisait un peu chaud tout de même). J'ai aussi eu l'occasion d'y revoir toute mes vieilles connaissances lyonnaises du club Achilles (j'ai habité Lyon il y a une dizaine d'années)...

Mon armée Kwharezmienne était composée ainsi : un petit corps de 2 cavaliers légers arc et 3 fantassins léger arc avec général ordinaire ; un corps de 6 cavaliers lourds élite arc et un cavalier léger arc avec un général compétent ; un corps de 6 cavaliers lourds élite arc, 1 éléphant asiatique, 3 levées et un général en chef brillant (pour commander l'éléphant qui est peu maniable...).

Première partie contre Christophe Froment qui jouait Byzantin Justinien (armée qui méritairtpeut-être plus de jouer en poule Antique !). Adversaire très agréable, partie très sympa et surtout, très très disputée. Il avait comme moi, une armée de cavalerie. Je démonte tout de même quelques éléments face à ses "cavaliers lourd impact arc élite" (!!!) mais je me fais surprendre bêtement par son embuscades de cavaliers gépides ou lombards. A son tout de faire une erreur, il expose un peu trop ses javeliniers, profitant d'une situation générale qui basculait à son avantage... du coup, les pertes étant équilibrées mais à son avantage, je me rue sur ses trois LI exposés. Je ne parviens pas à détruire les 3 mais cela me permet de renverser la vapeur et de gagner, sur le fil, cette première partie. Merci pour cette belle partie à mon adversaire qui aurait mérité au moins autant que moi cette victoire !

Seconde partie : la seule partie décevante. Je joue contre Roland (me semble t-il) que connaissait pratiquement pas la règle. Le problème c'est qu'il était très "passif" et à chaque point litigieux, il me fallait vérifier tout seul (ou en appelant l'arbitre). Du coup, j'ai fait une partie "initiation" qui a été très très lente (3 touts de jeu, maximum 4) contre un français féodal. Résultat, impossible de finir la partie, un nul. La photo ci-dessus montre sa ligne de chevaliers qui va tenter, sans succès, de "casser" ma ligne de khorezmiens démontés (7 sur 10 étaient démontés).

Troisième partie : mon adversaire est Daniel Restelli, un Suisse aussi agréable que les nombreux autres suisses (dont un autre khorezmiens) qui ont participé à ce tournoi ! sauf que là, suis pas fier, il joue Grandes compagnies ! Et pour bien commencer, c'est lui qui gagne l'initiative ; Il tente de poser une rivière... heureusement sans succès. Il parvient juste à mettre sur un même côté une forêt et un village. Il me reste donc beaucoup de place pour manoeuvrer... Je place mon corps léger dans la forêt ; en face un corps moyen / léger plus costaud que le mien. Au centre le corps lourd démonté avec éléphant, face à un corps de chevaliers à pieds (gasp) plus un acher long élite. Enfin, le second corps lourd monté sur mon aile gauche... face à lui, un corps de chaveliers lourds impétueux plus un archer long élite faisant le lien aves les chevaliers à pied... bref je suis mal partout !
Ma stratégie : rappatrier dare dare mon corps léger vers le centre pour ne pas le perdre bêtement des unités, ralentir le plus longtemps possible le corps lourd du milieu et concentrer mes troupes sur le corps de chevaliers impétueux. Le dispositif de Daniel étant ancré sur le village, son aile de chevaliers montés ne peut couvrir la table jusqu'au bout. Je vais donc essayer de profiter de cette faiblesse dans son dispositif.
Daniel qui a 6 d'initiative (je n'ai que 2) commence : il avance toute sa ligne mais ses chevaliers s'avancent un peu trop...
A mon tour : mon corps léger fait demi tour vers le fond de table puis quart de tour à gauche pour aller se planquer derrière mon centre vers les bagages. Les cavaliers légers partent scotcher son infanterie lourde (6 unités de chevaliers à pied de mémoire, plus une d'archers).
Au centre, je fais glisser mon infanterie lourde sur la gauche pour se retouver à moitié face à ces deux archers qui font le lien avec les chevaliers à pied et son corps de chevaliers montés.
Sur mon aile gauche, je fais faire un quart de tour gauche à ma cavalerie lourde, qui contourne, en colonne, le flanc des chevaliers.
Durant son tour, Daniel ne parviendra pas à parer ma manoeuvre. Mon corps léger va réussir à s'évader et son infanterie lourde n'arrivera jamais à mon contact. J'ai en effet fait glisser l'ensemble de mon dispositif sur la gauche pour m'éloigner d'eux. Mon infanterie lourde va réduire ses archers au silence pendant que ses chevaliers vont venir taper le reste de ma ligne d'infanterie. C'est l'éléphant qui est sur la gauche de cette ligne. En surnombre, les chevaliers déborderont l'éléphant mais les autres affronteront mon infanterie, diminués par les tirs, à un contre un.
Enfin, surtout, ma colonne de cavalerie ayant fait un quart de tour droite va venir prendre de flanc sa ligne de chevaliers... Bref, je vais réussir à désintégrer son corps de chevalier plus une unité d'archers. Daniel finira - trop tard - par venir à bout de mon éléphant mais cela ne suffira pas. Les pertes infligées par mes tirs sur le reste de son infanterie feront le reste. Bref, une belle partie où j'ai réellement pu manœuvrer... se soldant par une victoire ! Merci à Daniel (pour la partie plutôt que pour la victoire...)
Du coup, ce samedi soir, je fini en tête de ma poule. Le dimanche va être chaud... mais c'est une autre histoire, que j'espère vous conter dès demain !