vendredi 22 avril 2011

Quelques photos valent mieux qu'un long discours...

Ils ont gagné ! ceux qui réclament à cor et à cri des photos ! Voilà donc ma dernière partie d'AdG avant la trêve printanière (pour une quinzaine de jours quoi...). Et j'espère d'ici là pouvoir varier les sujets et arrêter de vous gaver avec AdG...

Hier soir donc, j'ai sorti du Chinois Yuan contre les Byzantins Nicéphore de Canis. Les Yuan, c'est plutôt du "moyen" et je tente donc de poser plein de champs... sans succès ! tout tombe du côté de Laurent. Et il se permet même de déplacer l'étang (infranchissable) que j'avais mis de mon côté pour protéger mes bagages, vers le milieu de table... Voilà donc la situation au début des hostilités :
Placer un infranchissable en milieu de table pour scinder l'armée ennemie en deux, c'est le truc de Laurent ! Du coup, je place toute ma cavalerie mongole, mes otages, et un petit corps de lanciers mixtes et éléphant sur l'aile gauche, charge à mon corps d'infanterie (fantassins lourds A2M, fantassins moyens impact et arbalétriers) de tenir mon flanc droit. Je place juste un LI à l'extrême droite pour essayer d'aller occuper le village et contourner son aile droite.

Le déploiement vu du côté Byzantin.
J'ai gagné l'initiative et je progresse en me concentrant sur son aile droite. Laurent avait prévu de concentrer son attaque sur mon aile gauche et il maintient son plan, en essayant de ramener toute sa cavalerie lourde impact de ce côté là.
Du coup j'avance un peu plus mon infanterie de l'aile droite pour tenter de le prendre entre deux feux. Mais j'avance un peu trop mon infanterie moyenne.
Heureusement, il n'en profitera pas (malgré mes timides suggestions !). Il va envoyer sa cavalerie lourde contre mon petit corps avec l'éléphant, alors qu'il aurait peut-être pu faire un carnage sur mes arbalétriers et mes MI. Mais c'est la première fois qu'il affronte une armée à dominante infanterie, et il n'a pas révisé ses tableaux. J'avoue aussi que lui ayant proposé cette partie au dernier moment, il n'a pas eu le temps de réviser, ni de re-étudier son armée !
Ayant une armée à forte dominante de tir, j'ai pu "assouplir" mes cibles. De son côté, Laurent n'a pas eu de bol aux tirs et n'a pas pu réellement entamer ses cibles (mais il a peu de tireurs par rapport aux Chinois). Et mon aile gauche ayant la supériorité numérique, la victoire basculera côté chinois.

mercredi 20 avril 2011

Ludo-al-malik stoppe Timur

Encore une partie sans photo... Juste une de mes unités lourdes et moyennes mongoles pour enjoliver (un peu) ce compte rendu...

Pour affronter mes Mongols Empire, Ludo a sortie de l'Arabe en Afrique du nord avec, je ne le découvrirais qu'à la fin du déploiement, un allié Touareg...
En plus de me retrouver face à des "Chameaux impétueux élite", qui sont déjà une hantise en soi-même, n'ayant rien à leur opposer, toute la phase d'initiative va se révéler catastrophique pour moi... Ludo gagne l'initiative et, ne voulant pas de ma steppe, va choisir d'être défenseur. Je fais une erreur (je m'en apercevrais par la suite), en choisissant montagne au lieu de plaine (j'ai des LI et pas de MI et je m'attends à ce qu'il ait du MI). Ludo choisit 2 collines difficiles et 2 grosses pizzas Broussailles. Je choisis une route et un petit terrain infranchissable (étang).
Les deux grosses galettes tombent sur le flanc gauche de Ludo (qui en font un secteur complètement encombré). Il pose une colline escarpée dans son secteur central (perpendiculaire à son bord), et la seconde, même orientation, dans mon secteur de droite mais collée au secteur central. L'infranchissable tombe dans le secteur central de Ludo (il loge juste entre la colline escarpée et les grosses broussailles) et je pose la route en transversal, parallèle à mon bord, traversant donc mes 3 secteurs. Je peux théoriquement déplacer 2 éléments de terrains... Je fais deux "1" et je ne peux donc rien déplacer... gasp ! Ludo peut en déplacer un, il fait un "5" et ramène la colline escarpée qui est sur mon flanc droit, plein centre, juste en face de la sienne !
Ce qui donne donc un champs de bataille coupé en deux en son milieu par deux collines escarpées (et une plaine de 8-10 UD entre les deux tout de même). L'aile gauche de Ludo est pourrie par les broussailles et l'étang, son aile droite est une belle plaine.

Ludo colle ses bagages contre sa colline escarpée côté plaine, j'en fais de même. Il déploie ses trois corps dans la plaine, bien concentrés sur sa moitié droite de table : l'allié Touareg sur sa droite, un corps d'infanterie lourde au centre et un corps de cavalerie lourde impact élite en colonne entre son infanterie et la colline. Je déploie un corps "savonnette" face à la broussailles, donc sur le flanc vide de troupes arabes (3 LC arc dans la plaine, 2 LI dans la colline escarpée et un troisième LI qui va tenté de franchir la table, d'atteindre la colline escarpée d'en face, puis d'aller sur les bagages... mission pratiquement impossible !).
Au centre, face à sa cavalerie lourde et une partie de son infanterie, je pose un corps de LC arc élite qui fait écran devant une colonne de 4 cavaliers moyens arc élite, plus 1 LI arc sur la colline, en embuscade. Et sur ma gauche, le dernier corps : 3 LC arc à l'extrême droite, puis 4 levées médiocres sacrifiables (le tout tombant en face des touaregs) et enfin, ma cavalerie de choc (4 cavaliers lourds impact arc élite) en colonne plus au centre et en retrait.

La poisse continue : je rate mon jet de dé et je ne vais donc même pas avoir l'initiative... le pire scénario qui puisse m'arriver ! Je ne perds pas courage et je dresse le plan suivant : je vais profiter de la route pour ramener la colonne de cavalerie moyenne et une partie des LC de l'autre côté de la colline escarpée, pour inverser le front. Je compte laisser seulement ma cavalerie lourde d'élite de ce côté là, dos à la colline, devant mes bagages, flanc gauche contre mon bord de table, flanc droit contre la colline occupée par les LI (ce que je n'aurais pas la possibilité de faire). Pendant ce temps, le reste de la cavalerie devra se positionner perpendiculairement, front entre les deux collines, pour le prendre de flanc. Ses troupes peu mobiles devraient donc taper dans le vide (occupées dans un premier temps par mes sacrifiables) et je retrouverais ainsi toute ma mobilité que les dés d'initiative m'ont fait perdre.
Ce plan somme toute compliqué va être ruiné par deux facteurs... Dans ma tête, la cavalerie se déplaçait de 2 UD sur terrain difficile... grosse erreur, son mouvement passe à 1 UD ! La route apporte plus 1, mais le tout ne fait tout de même que 2 UD par tour ! Du coup, ma cavalerie moyenne qui entame ce mouvement va passer 3 tours à passer de l'autre côté ce qui ruine mon plan... d'autant plus que mes jets de commandements vont s'avérer catastrophiques... Ce corps va régulièrement faire, en début de partie, 1 à 2 au dé pour un total d'un PC (de même que le corps léger à droite). Deux conséquences néfastes : la plus grande partie de mon armée se trouve bloquée face aux chameaux Touaregs, à l'infanterie lourde et à la cavalerie lourde arabe, et mon corps léger de droite ne pourra pas réellement menacer son flanc (je finirais tout de même par prendre ses bagages).

Pour le reste, Ludo va jouer magistralement le coup. Il fonce tout droit avec ses quelques LC, et sa cavalerie lourde pour bloquer ma ligne de LC, prenant même le risque de faire charger un cavalier lourd élite seul dans mes lignes pour me désorganiser complètement. Les chameaux et l'infanterie lourde vont être ralentis par mes sacrifiables (qui me permettent de gagner un peu de temps, pour glisser ma cavalerie lourde vers le centre, et la cavalerie légère de gauche hors de portée des chameaux) mais pas longtemps. Grâce à leur charge percutante, les Touaregs vont ventiler les sacrifiables façon puzzle en deux tours. Au centre, les charges des LC et Cv Arabes m'empêchent de manœuvrer (un LC se fait même prendre de dos). La note va être salée pour moi : je perds mes 4 LC arc élite dans ces opérations (par les tirs et les charges). Mais j'ai tout de même pu repositionner ma cavalerie lourde et d'amener tous mes LI en lisière de colline, perpendiculairement aux combats.
Je parviens aussi, sur ma droite (grâce à des jets de PC qui remontent), à envoyer un LC prendre ses bagages. Je parviens de plus à détruire quelques cavaliers lourds et LC isolés (les "kamikazes", ce qui, en terme de pertes, pourrait - avec beaucoup de chance - rétablir la situation. Ce ne sera pas le cas. Ma cavalerie lourde va être rapidement submergée par les chameaux (en surnombre, impétueux, élite, et qui infligent la peur à mes chevaux) et l'infanterie lourde arabe qui finira, après avoir été longtemps empêtrée entre ses LCs et ses chameaux, par arriver. Bref, victoire finale - et logique - de Ludo.

Partie d'autant plus intéressante pour moi qu'elle me permet encore une fois d'affiner cette liste (qui, on le voit ici, peut s'avérer très versatile) : surtout, ne plus choisir "Montagne", mais plutôt privilégier "Plaine" qui handicape moins la mobilité de mes montés et surtout... surtout... booster mon commandement. Je n'avais que +1 en initiative (2 généraux compétents) ce qui me permettait d'avoir un seuil de démo à 22. Il va me falloir résolument, à l'avenir, passer à +3 pour garder l'initiative (et essayer d'obtenir la steppe, quitte à être en défense, face à des armées lourdes), même si cela me ramène à 21 de démo...

mercredi 13 avril 2011

Timur la lame a encore frappé

Hier soir, nouvelle partie contre Laurent (Canis Latrans), le belliqueux Byzantin. Cette fois-ci, je joue à l'extérieur, mais comme d'habitude, l'accueil est chaleureux et la soirée des plus agréables. Et je surprend Laurent en train de se concocter une liste Parthe en 25mm (hé, hé ...) !
Canis a sorti ses Byzantins, mais cette fois-ci, sera du Thematique, avec un corps de 7 Cavaliers lourds impacts plus LI, un corps de 5 LC et un corps d'infanterie (2 Varegues & 3 Lanciers mixtes). Pas de photos cette fois-ci et compte rendu light...
Pour avoir l'honneur de les affronter, Tamerlan a dû remonter le temps de quelques siècles... J'en ai profité pour tester une composition choc avec 8 Cavaliers lourds arc élite dont 4 avec impact, et 6 cavaliers léger arc élite; 2 Archers médiocres et 2 levées sacrifiables s'ajoutaient à l'ensemble, le tout pour un seuil de démoralisation à 18. Par contre, pour monter tout ça en élite, il m'a fallu faire des concessions : tous les généraux (dont 2 compétents) ont été inclus dans une unité de cavalerie lourde élite. Deux Corps sont à 4 cavaliers lourds arc élite (dont un corps où ils sont impact) et 3 turcomans, le troisième corps ayant 2 Cavaliers lourds arc élite, 2 archers et 2 levées sacrifiables.



On a tous les deux choisis un terrain dégagé et je gagne l'initiative. Je suis de plus attaquant. Je vais réussir à "occuper" le corps de cavalerie légère byzantine plus le corps d'infanterie lourde avec mon petit corps (levées, archers et 2 HC arc) et 3 LC. Pendant ce temps, mes deux corps de cavalerie lourde (en colonnes de 4) plus 3 LH vont venir converger vers ses 7 cavaliers lourds qui occupent sont aile gauche. Je vais avoir un gros surnombre sur 2 de ces cavaliers et je vais essayer de tenir à 4 contre 5 de l'autre côté. Ce combat va me permettre de faire un massacre de LI, de réduire son petit groupe de 2 HC et de réaliser une percée vers les bagages. Sur son gros groupes de cavalerie, ce sera plus difficile et j'ai le dessous. mais les pertes accumulées et la prise des bagages m'apportent la victoire !
J'ai eu tout de même très chaud. J'ai voulu essayer - mais c'était une erreur - d'inclure mes généraux (pour passer un maximum de troupes en élite). Résultat, j'ai manqué de points de commandements à plusieurs moments critiques. Et ça aurait pu me coûter la victoire... Ainsi, un LC a refusé de faire une percée vers les bagages, alors qu'il en avait la possibilité, sous prétexte "qu'il n'en avait pas reçu l'ordre". Inutile de dire que, après avoir digéré les quolibets des Byzantins, les officiers en cause on été dûment châtiés ! Du coup, il a fallu envoyer sur les bagages un cavalier lourd (qui coûte un bras !), pour une mission qui ne devrait pas être la sienne...
Et du côté Byzantin ? J'ai l'impression que Canis a focalisé sur LE problème qu'il a systématiquement à gérer face à mon armée de moustiques : comment éviter de se faire "scotcher" son infanterie lourde... Cette fois-ci, il avait prévu le soutien de son corps de cavalerie légère, placé en partie sur le flanc de son infanterie. Mais il a fait l'erreur de charger (avec ses LC), mes archers à cheval, qui en ont profité pour esquiver et se retrouver hors de portée des tirs de l'infanterie. Celle-ci s'est alors retrouvé face à un nouveau rideau, formé de levées sacrifiables cette fois-ci... Mais courage, la solution sera peut-être pour la prochaine fois !

lundi 11 avril 2011

Force de frappe chirurgicale


La voilà. Ma force de frappe chirurgicale pour mes Lagides. Ben oui, :+1 contre tous , impact, panique les montés, charge percutante, 2 de blindage, 5 UD de mouvement, esquive... Euh.. non, je plaisante là ! on n'est pas à Warhammer Fantasy Battle !
L'éléphant, c'est costaud, mais c'est dur à manœuvrer. Et puis allez savoir pourquoi, ça n'a que 0 de protection ! Alors que beaucoup de boucliers (qui apportent 1 de protection à l'infanterie) sont faits en peau de buffle, d'hippopotame, voir de crocodile, la fine peau d'éléphant craint les flèches. Et les "châteaux" n'y feront rien. Je ne vous parle même pas de l'éléphant, tout de lamelles de fer cuirassé, des Timourides et des Sultans de Delhi qui culminent eux aussi à... 0 de protection ! Eh oui, comme toutes les règles, aussi excellentes soient-elles, AdG a le droit à son petit lot d'incongruités...


En tous cas, lorsqu'on voit ces ces petites bébêtes, avec leur équipage pointant leurs piques redoutables (je laisse aux matheux le soin de calculer la force d'impact - l'énergie cinétique - d'un tel truc), on comprend l'effet psychologique d'une telle arme !

Quand aux figurines : à ma gauche l'éléphant carthaginois Crusader miniatures, à ma droite, l'éléphant carthaginois A&A miniatures. Même graveur, à priori, mais celui de A&A est beaucoup plus réussi, dans ses proportions et dans la réalisation de la tour. La tour du Crusader est d'ailleurs tout particulièrement merd... à monter. Du point de vue de la pose, le A&A est aussi plus réussi ! Et il possède 2 trompes différentes (pour varier les poses au cas où on en mettrait deux dans une même armée). A&A fourni par ailleurs des javelots (et un carquois) ce que Crusader n'a pas juger bon (débrouillez-vous !). Par contre, le Crusader est moins cher... Bref, les deux font la paire, et conviennent parfaitement pour du Lagide, notamment par la présence - dans chacun des deux équipages - d'un soldat brandissant une pique. Effet bœuf garanti !
Le tout donne deux socles très lourds dont la fragilité au choc est probablement la grosse faiblesse. Heureusement, j'avais "miliputé" tout ça lors du montage, qui fut long et fastidieux (un peu plus fastidieux pour le Crusader).

Bilan : 220 points à AdG, avec 2 LI arc supplémentaires. Je vais donc pouvoir commencer à jouer sérieusement cette règle en 28mm ! Et cela fait près de 1850 points en WAB pour une armée Lagide.

samedi 2 avril 2011

Tugluk Ogluk envahit la Perse

Tugluk Ogluk Timur (prononcer Touglouk Oglouk Timour) après avoir apporté une aide décisive à son allié Khusrau III Ostapbender pour éradiquer les Huns Hephtalites d'Asie centrale, se sentait un peu à l'étroit au sein de son empire dit "des Tou-Kuie occidentaux"... Ainsi il réunit ses guerriers pour aller tâter les forces de son ancien allié perse.

Et encore une partie... c'était hier soir contre les Sassanides de Salvador dit "Ostapbender"... Je vais en profiter pour continuer mes tests avec armée nomade très légère. Cette fois-ci ce sera une Turque composée d'un corps de frappe (4 Cavaliers lourds arc élite et 4 cavaliers légers arc élite), un corps pour fixer - ou pour embusquer, composé de 2 cavaliers légers arc élite et 2 LI arc - et un corps intermédiaire composé de 4 cavaliers lourds arc, de 3 cavaliers légers arc élite, d'un archer médiocre et d'une levée.
Pour cette fois-ci, petite surprise, j'ai préparé des terrains en forme de L (dont un que je place comme infranchissable). Leur objectif ? Les coller en fond de table de mon côté pour protéger mes bagages, l'intérêt pour moi étant de m'aménager un espace de manœuvre sans mettre en péril mes bagages qu'il me sera difficile de protéger.
Salvador a l'initiative : il attaque et choisit Désert dans mes terrains. Je prends la dune obligatoire (que je prends dans mes terrains en forme de L), un infranchissable (idem) et une colline douce... Il choisit 2 broussailles. Mes deux terrains en forme de L tombent dans mon secteur de flanc gauche : ils vont transformer mon camp en véritable forteresse ! La colline tombe au fond du secteur central de Salvador, les broussailles tombent dans les secteurs centraux sassanide et turc.
Déploiement : je place mon corps "savonnette" à gauche, avec mes 2 LI embusqués dans la dune pour protéger le camp, mon corps lourd élite à droite, dans le secteur sans aucun terrain et mon corps moyen/lourd au centre. Surprise, Salvador aligne un corps de 4 LC arcs face à mes 2 LC, un gros corps de 6 Asavaran (cavaliers lourds arc élite) et LC javelot sur son aile gauche, et un corps impressionnant de 4 lanciers moyens médiocres encadrant 2 éléphants et protégés par une ligne de tirailleurs au centre. Bref, sauf sur mon aile gauche, il est partout meilleur que moi. et il est aussi très mobile... Des gouttes commencent à couler sur mon front : il va falloir jouer fin ! Faire de la frappe chirurgicale plutôt que de ventiler du Perse aux 4 coins de la table façon puzzle ! Bon, allez, on n'est pas venu là pour beurrer les tartines... Voilà donc les dispositions de départ en photo (oui Stéphane, encore des photos... semaine faste !!!) :

Mon plan n'est pour l'instant pas totalement défini... Une chose est sûr, je vais inverser le front, c'est à dire pousser son corps léger sur ma gauche et refuser mon aile droite. Mais je ne sais pas encore où, quand et sur qui je porterais mon coup décisif... Mais j'ai les idées claires sur le "comment" : harceler l'ennemi jusqu'à ce que je parvienne à repérer une brèche dans le dispositif ennemi ...

Salvador garde l'initiative et logiquement il pousse son aile droite et avance son centre. Il fait cependant une petite erreur sur son aile gauche : plutôt que de m'attendre, même si c'est hors de portée de tir, et de retraiter en bon ordre, son corps de LC tourne les talons pour aller se placer sur sa colline en fond de table. Ce faisant, il me donne l'initiative de ce côté-là... Je n'ai plus à diviser mon corps de LC central pour obtenir un surnombre et je me contente de le suivre à distance. Je place mon centre en pivot, ma cavalerie légère de l'aile droite reste en place pour fixer l'ennemi et je fais retraiter ma cavalerie lourde d'élite en colonne vers mon centre.


Le centre de Salvador reste impressionnant. Une forteresse inébranlable. Mais la cavalerie lourde de mon corps central va avoir pour mission de le fixer et de l'affaiblir par ses tirs.
Sur son aile gauche, il va diviser sa force de frappe Asavaran en 2 groupes : il va laisser un groupe de 4 sur son aile gauche peut-être pour faire face à un éventuel retour de ma cavalerie lourde d'élite, et il va envoyer 2 asavarans sur sa (nouvelle) aile droite, pour protéger son camp qui est maintenant à portée de mon corps léger de gauche. Très bien, sa petite erreur devrait donc lui coûter cher en PC (en fait je me trompe, son général brillant va faire que des bons jets de dés de commandement !). Mais surtout, il n'aura dorénavant plus le surnombre sur son aile gauche. Petit à petit, la situation se décante. Pourtant, je continue à ramener ma cavalerie lourde vers mon aile gauche... J'ai en effet maintenant arrêté définitivement mon plan. Je vais complètement inverser le front pour que mon armée soit maintenant dos au bord de table gauche, en la disposant en L. Mon archer médiocre dans les broussailles formera la bout de la branche de l'aile, sur mon bord de table, et ma cavalerie lourde aura pour mission de revenir lorsque le moment sera propice pour stopper l'aile gauche perse.

Ce plan a été provoqué par le déroulement des évènements au centre. Ma ligne de cavalerie lourde (du centre) et de cavalerie légère réussi à affaiblir peu à peu les tirailleurs ennemis. Mes LCs se retrouvent face aux Asavarans et souffrent au tir. Mais Salvador ne les fera pas charger par sa cavalerie lourde. Je parviens alors à affaiblir les tirailleurs ennemis et Salvador décide de les rapatrier vers l'arrière pour les rallier plus tard. C'est à mon sens une erreur, il aurait dû faire charger ses éléphants et son infanterie à travers, faisant ainsi fuir (logiquement) mes cavaliers. J'aurais ainsi perdu un tir et il aurait pu tenter de rallier sa ligne de tirailleurs dans ce même tour, sans la morceler.

Je peux maintenant concentrer mes tirs sur les LI qui protègent les éléphants

Dans le même temps, je ramène ma cavalerie lourde d'élite pour ancrer ma droite. Ma ligne de LC de droite est maintenant considérablement affaiblie mais je la laisse en place, essayant, sans succès de rallier les troupes. Heureusement, plutôt que de les charger avec les asavarans, Salvador va les faire charge en enfilade par ses LC javelot (qui forment son extrême gauche). Cette charge leur permettra d'esquiver et de passer derrière ma cavalerie lourde.
Malheureusement, je n'ai pas pris de photos de la fin de partie. La disposition en L n'est donc pas visible. Ma cavalerie du centre a fini par esquiver une charge des éléphants ce qui va leur permettre de former la grande branche du L entre mon camp et le bord de table de Salvador. Je décompose, par la force des choses, ma cavalerie d'élite en deux groupes : l'un pour stopper les asavarans, l'autre pour forcer le groupe d'éléphants à se scinder en deux (la cible devrait être trop tentante pour les éléphants !). Il n'est en effet plus questions pour eux de retraiter, ils vont devoir tenir !
Et ça va être le cas. Ma cavalerie lourde va tenir suffisamment longtemps (et même plus) pour que mon corps du centre (4 Cavaliers lourds arc tous frais et 3 LC arcs élite) viennent à bout de l'autre moitié de son corps d'infanterie. L'efficacité de mes tirs au centre va s'avérer redoutable (alors que les tireurs ne sont pas élite). Mais je vais obtenir plusieurs soutiens. Presque toutes les unités des deux sous-groupes d'infanterie sassanide arriveront au contact avec au moins une perte.
Et surprise (ou plutôt merci aux dieux, les dés de mêlée m'ayant été relativement favorables), ma cavalerie va massacrer toute son infanterie et un des deux éléphants ! Ma cavalerie de la garde du yagbou (l'élite), en sous-nombre, va tout de même parvenir à détruire un asavaran. Enfin, les pertes accumulées en plus de celles encaissées par les LI & LCs perses vont m'amener à une belle victoire. Sincèrement, je ne m'attendais pas à une telle victoire (mes pertes seront minimes, 7 sur 21). La décision s'est effectivement faite au centre, contre l'infanterie et l'éléphanterie, grâce à mon premier avantage obtenu au tir contre son voile de protection. Ensuite, j'ai réussi à être assez patient, et à reculer lentement. Certes, Salvador m'a aidé. Il a essayé de parfaitement coordonner son attaque, et l'a donc ainsi ralentie. Peut-être que si il m'avait sauter plus rapidement à la gorge, je n'aurais pas eu le loisir d'organiser ainsi ma ligne de défense mais il ne s'agit que de "si". En tous cas il a été très méthodique, ce qui m'a posé un réel problème (je n'ai pas vraiment trouvé de faille dans son dispositif) et le résultat final ne reflète pas du tout le cours de la partie. J'ai eu réellement droit à une bonne série de dés, au bon moment.

Cela fait maintenant une série de 4 tests matches que je joue avec mes armées de cavalerie nomade légères (c'est à dire avec le minimum d'infanterie). Depuis le passage à la v2, j'avais une certaine appréhension à rejouer de telles armées. Elles restent très délicates à jouer mais elles procurent un réel plaisir de jeu pour moi. Habituellement, avec des armées d'infanterie ou mixtes, je joue très agressif. Là il faut réellement que je ronge mon frein pour frapper au bon moment, au risque d'un désastre. Les figurines que j'utilise, bien que maintenant anciennes, restent à mon sens, les plus belles du marché. Elles ont donc fortement contribuées à ce choix d'armée fétiche... Il s'agit des Mongols & Timourides d'Alain Touller qui sont tout simplement exceptionnelles... Vous l'avez compris, j'aime cette armée ! Je suis donc en train de la repeindre et je vous reparlerais de tout ça, photos à l'appui...